Vous y trouverez notamment des informations et des documents liés à l’initiative, tels que les échanges avec les autorités compétentes, l’historique du problème, des exemples réussis de pigeonniers contraceptifs, ainsi que des preuves de mobilisation citoyenne en faveur des pigeons (par exemple : pétitions, commentaires, etc.).
En mars 2025, j’ai transmis un rapport (ci-dessous) à Mme Nathalie De Taeye-Delpierre, échevine du bien-être animal à partir de novembre 2024, ainsi qu’à M. Echement (GCV-OLLN), présentant une analyse comparative des données recueillies entre juin et octobre 2023 (période sans contraception) et entre juin et octobre 2024 (période avec contraception). Dans ce cadre, j’ai sollicité un nouveau rendez-vous auprès de Mme De Taeye-Delpierre et de M. Echement afin de discuter de la situation et des suites à envisager.
En mars 2024, j’ai demandé des informations supplémentaires à Mme Fraselle (échevine de bien-être animal pour O-LLN jusqu'à octobre 2024) et M. Échement concernant l’avancement du programme de contraception par graines. Ils m’ont alors confirmé qu’il était bien en cours et que tout se déroulait normalement.
En novembre 2023, j’ai rencontré Mme Fraselle et M. Échement pour la première fois, et ils m’ont confirmé que le programme contraceptif allait bientôt débuter, la première livraison de graines ayant déjà été effectuée. La contraception des pigeons en ville a été refusée.
Dans les mois qui ont suivi, j’ai pris contact avec Mme Nadine Fraselle, échevine du bien-être animal, et j’ai discuté avec elle de la stérilisation des pigeons par des graines contraceptives. En juillet 2023, Mme Fraselle et M. Échement ont promis de lancer un programme expérimental de contraception pour les pigeons des tunnels, financé par l’association Gestion Centre-Ville Ottignies - Louvain-la-Neuve (GCV OLLN).
En février 2023, j’ai pris contact avec l’un des architectes de l’UCLouvain ainsi qu’avec les services GPEX de l’université (UCLouvain) pour leur exposer la situation et recueillir leur avis. Cette problématique ne semblait pas être une découverte pour eux, mais malgré cela, aucune mesure n’avait été prise pour contrôler la population de pigeons vivant dans les tunnels. Lors de la conversation, le responsable du GPEX a mentionné l’existence d’une idée de pigeonnier contraceptif en ville, mais ce projet avait été abandonné, car il était considéré comme relevant de la responsabilité de la municipalité de Louvain-la-Neuve-Ottignies.
Entre octobre 2022 et début janvier 2023, j’ai suivi ponctuellement la situation des pigeons dans les tunnels de Louvain-la-Neuve. Dès mes premières visites, il est apparu évident que la présence de pigeons écrasés, morts, blessés ou agonisants était un phénomène fréquent.
Le présent rapport compare les données relatives aux pigeons morts retrouvés dans les tunnels de Louvain-la-Neuve. La période de référence s’étend de juin à octobre 2023 (cinq mois), période durant laquelle aucune mesure de contraception n’a été mise en place. Cette période est comparée à celle de juin à octobre 2024, pendant laquelle la contraception supposée a été appliquée.
Cela signifie qu’il n’existe aucune preuve statistique permettant d’établir un effet de la contraception sur le nombre d’accidents des pigeons dans les tunnels. L’analyse des données mensuelles confirme également cette conclusion.
Les associations en Allemagne sont particulièrement actives et efficaces dans la défense des pigeons urbains. Elles disposent de connaissances solides sur les besoins de ces animaux, ce qui leur permet de mettre en place des actions de protection réellement adaptées. Par exemple, des nombreux villes ont une association de protection de pigeons, qui gère des pigeonniers urbains et les nid en dehors du pigeonnier, et nourrit les pigeons partout dans la ville.
En Belgique, bien que certaines associations s'engagent également en faveur des pigeons, elles restent très peu nombreuses. De plus, elles souffrent souvent d’un manque de connaissances actualisées ; leurs approches n’évoluent que peu, et elles demeurent enfermées dans une philosophie et des pratiques figées, sans véritable ouverture vers ce qui se fait ailleurs.
Les bons exemple d'Allemagne sont nombreux, mais voici quelque matériel de Menschen für Tierrechte, Deutscher Tierschutzbond et la commune de Berlin.
Les pigeons des villes (Columba livia forma urbana) peuplent les villes du monde entier. Ils sont souvent, à tort, considérés comme des animaux sauvages. Cependant, en tant que descendants de pigeons voyageurs et de pigeons d’élevage ayant fui ou été abandonnés, ils doivent être classés comme des animaux domestiques.
La domestication des pigeons urbains a commencé il y a environ 5 000 ans. Aujourd’hui encore, des pigeons d’élevage échappés ou abandonnés continuent de se mêler aux populations urbaines. Ce processus a conduit à l’apparition de caractéristiques génétiques spécifiques, telles qu’une forte activité reproductive, qui sont à l’origine des principaux problèmes posés par les pigeons des villes.
D’un côté, les pigeons souffrent de mauvaises conditions de vie en milieu urbain : famine, maladies, blessures, taux de mortalité élevés, notamment lorsque les densités de population sont importantes. De l’autre côté, les habitants et les collectivités font face aux nuisances causées par les fientes et à la présence jugée envahissante des pigeons. Ainsi, de nombreuses municipalités imposent des interdictions de nourrissage, voire procèdent à l’abattage des oiseaux. Selon les législations en vigueur, ces mesures peuvent enfreindre les lois de protection animale, mais elles sont dans tous les cas éthiquement discutables et inefficaces à long terme pour réduire les populations de pigeons.
C’est pourquoi un nombre croissant de villes optent pour le concept de « contrôle des naissances », une méthode éprouvée et respectueuse du bien-être animal, qui repose sur l’installation de pigeonniers, un nourrissage encadré et la limitation des naissances par le remplacement des œufs par des leurres.
Selon le nouveau rapport (decision du tribunal de Berlin), les pigeons urbains sont considérés comme des animaux errants. Par conséquent, les municipalités ont le devoir de s'attaquer aux problèmes persistants de bien-être animal causés par l'homme. En raison de leurs obligations en matière de bien-être animal, elles doivent mettre en place une surveillance et une gestion professionnelles des pigeons, notamment avec le soutien des associations de protection animale et de protection des pigeons urbains et des bénévoles. Ce rapport constitue une base importante pour convaincre les municipalités d'assumer la responsabilité de la gestion des pigeons urbains.