Les pigeons de la ville ou urbains sont des pigeons férals - ils descendent des pigeons domestiques ou ils représentent des pigeons domestique qui sont retournés à un état de vie sauvage. Il y a trois choses principales à savoir sur la nature du pigeon féral:
Le pigeon féral (ou urbain, pigeon de ville) est une espèce domestique dont le comportement est caractérisé par une tolérance à l’humain et à la captivité. Cela explique pourquoi les pigeons habitent les villes plutôt que le parc ou les forêts.
L’extrême capacité reproductive des pigeons férals est génétiquement déterminée par leurs ancêtres, les pigeons domestiques, chez lesquels cette caractéristique a été renforcée par la sélection artificielle.
Bien qu’étant un oiseau vivant en liberté, ses chances de survie sont fortement compromises par sa nature domestique. Cela pourrait expliquer pourquoi ils nichent sur des endroits inappropriés, ou pourquoi les bébés et jeunes tombent souvent trop tôt de leur nid.
Regardons cette vidéo pour voir les derniers instants de vie d’un pigeon urbain : ni tout à fait morts, ni vraiment vivants, ils agonisent dans les recoins sales des villes ou le long de routes dangereuses:
⚠️Pour ces trois raisons, la gestion des pigeons de ville est nécessaire, tout comme elle l’est pour les chats et les chiens férals (ou errants, si vous préférez).
Mortalité, blessures, maladies, états de détresse multiples.
Présence de pics, filets, et salissures dues aux fientes.
Un danger caché, voire une véritable bombe à retardement!?
Le matériel photographique montrant des pigeons en détresse à Louvain-la-Neuve est très abondant. Une sélection des photos les plus récentes a été utilisée. Le contenu du document est organisé autour de sept sous-problèmes majeurs:
Ces dispositifs sont visibles partout en centre-ville, notamment sur les bâtiments universitaires tels que Socrate, Agora, Les Halles universitaires et celui qui se trouve en face. La Grand Rue constitue une source de souffrance constante : les pigeons y sont fréquemment piégés dans les filets installés sur les balcons ou blessés par les piques.
De plus, les photos montrent clairement que, dans de nombreux cas, ces dispositifs sont inefficaces : les pigeons réussissent tout de même à y faire leurs nids. En outre, ils défigurent l’esthétique des bâtiments.
Une population importante (estimée entre 200 et 250 pigeons) s’est installée dans les tunnels souterrains de la ville, nichant sur les grilles de câbles, les tuyaux et dans diverses cavités. Ces pigeons sont répartis dans l’ensemble du réseau, notamment autour des quais des restaurants universitaires et près de la gare SNCB.
Pourquoi choisissent-ils ces endroits? Leurs ancêtres sauvages vivaient dans des grottes et des falaises. Les structures en béton, sombres et calmes, évoquent probablement ces milieux naturels, déclenchant un instinct de refuge ancestral.
Les tunnels sont jonchés de fientes accumulées pendant des années, parfois avec une épaisseur de 15 à 20 cm sur les grilles et les tuyaux. Les excréments couvrent aussi bien le sol que les installations en hauteur. En trois ans d'observations régulières, un seul nettoyage a été constaté.
Les cadavres de pigeons tombent sur les structures, certains se décomposent lentement sur place, aggravant l’insalubrité.
En centre-ville, les causes de mortalité sont principalement les blessures causées par les filets et les piques, ou les maladies. Dans les tunnels, les accidents et maladies sont les principales causes de décès.
Une forme courante de détresse concerne les oiseaux tombés du nid : jeunes pigeons incapables de se défendre, condamnés à mourir. Cette fragilité s'explique par leur nature domestique : le pigeon urbain descend d’une espèce domestiquée, ayant perdu une grande partie de ses instincts de survie.
Chaque année, des centaines de pigeons sont écrasés, notamment dans les tunnels. Il n’est pas rare d’en voir plusieurs par jour. La majorité sont des jeunes pigeons, victimes d’accidents lors de leurs premiers vols.
La contraception mise en place en 2024 n’a eu aucun effet notable sur cette mortalité selon l'étude que j'ai fait en utilisant des données réels.
Une autre galerie photo dédiée aux pigeons écrasés est disponible sur la page d'acceuil.
Les pigeons survivent principalement grâce aux vomissement et déchets alimentaires urbains, ce qui nuit gravement à leur santé.
L’un des problèmes les plus graves est la mutilation des pattes, causée par des fils, cheveux ou ficelles qui s’enroulent autour de leurs membres, provoquant douleur et handicap. Ce phénomène est un indicateur fort de leurs mauvaises conditions de vie.
L’accumulation massive de fientes dans les infrastructures souterraines pourrait avoir des conséquences graves à long terme. Contrairement à la voirie, les installations techniques (câbles, isolants, grilles) sont très difficiles à nettoyer.
Certaines gaines sont déjà endommagées, et les câbles recouverts d’excréments. On ignore encore s’il existe un risque d'infiltration ou de court-circuit, mais si rien n’est fait, un accident pourrait devenir inévitable. En centre-ville, le problème est surtout esthétique. En souterrain, il pourrait bien s’agir d’une bombe à retardement.
L’installation d’un pigeonnier contraceptif capable d’accueillir la majorité des pigeons de la ville est une solution efficace pour les éloigner de leurs sites de nidification habituels. La clé du succès réside dans un entretien rigoureux du pigeonnier. Lorsque les pigeons y trouvent à la fois leur nid et de la nourriture, ils y passent environ 80 % de leur temps.